L’histoire de la sérigraphie
Ce savoir-faire vieux de 1000 ans a traversé les âges et les continents. Cette technique de marquage naît en Chine sous la dynastie Song entre le Xe et le XIIIe siècle. À cette époque, la sérigraphie consistait à fabriquer des pochoirs en papier collé et à déposer des couches d’encre par-dessus.
C’est au XVIIe siècle que les Japonais s’approprient et transforment cette technique. Les pochoirs sont remplacés par des écrans fabriqués à partir de toile de soie tendue sur un cadre en bois, permettant d’améliorer la précision et la qualité des impressions. Il devient alors possible d’imprimer sur de nouveaux supports comme le tissu.
Au XVIIIe siècle, la sérigraphie traverse l’Asie pour arriver en Europe par le biais du commerce de la soie. Cependant, bien que le procédé technique soit connu, il faudra attendre plusieurs centaines d’années avant la démocratisation de cette technique ! La rareté et le coût élevé de la soie ont limité son utilisation, la réservant à des applications très spécifiques et luxueuses.
Au XIXe siècle, l’immigration chinoise vers les États-Unis a joué un rôle crucial dans la diffusion de la sérigraphie en Amérique du Nord. Le procédé technique est rapidement adopté par l’industrie américaine, qui lui offre une toute nouvelle dimension. Les matériaux utilisés changent et la sérigraphie se renouvelle.
Ce sont ensuite les soldats américains qui popularisent la sérigraphie en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. En effet, des ateliers de sérigraphie sont installés dans tous les camps militaires américains pour pouvoir imprimer de la signalétique pour leurs équipements.
En 1960, la sérigraphie intègre le monde de l’art et ses œuvres. Les très célèbres Andy Warhol et Roy Lichtenstein popularisent l’utilisation de la sérigraphie dans le mouvement du pop art !
Dix ans plus tard, la sérigraphie est partout : sur les vêtements, les affiches publicitaires, les panneaux signalétiques… Encore aujourd’hui, elle continue de nous entourer, souvent sans que nous nous en rendions compte, témoignant de son évolution et de son adaptation continue au fil des siècles.